Sauf que les cheveux jaunes ça ne fait pas bien à tout le monde.

mercredi 15 août 2007

Amie-Ami


La naissance d’un enfant nous plonge dans un univers complètement parallèle à celui des autres. Surtout à celui de nos ami(e)s qui n’ont pas encore vécu la parentalité. C’est d’autant plus le cas, lorsque, en tant que nouvelle maman, vous êtes en congé de maternité depuis quelques mois et que votre seul interlocuteur de la journée ne dit que : ata aaaaaaaabaaaa goooooooo … Et j’en passe.

Lors de mes premières sorties en société sans ma fille. Je ne me contrôlais plus. Mon cœur battait plus vite que le batteur de Metallica. Je parlais aussi rapidement que Louis-José Houde et j’avais tendance à dire tout ce qui me passait par la tête, ce qui n’est jamais bon. Ma mère m’a pourtant bien appris à tourner ma langue sept fois avant de parler.

En plus de sentir qu’on parle pour rien dire, on sait que nos seuls sujets de l’heure sont en lien avec notre enfant. Ce dont les jeunes gens célibataires ou sans enfant n’ont pas vraiment envie d’entendre parler (ou, du moins, pas trop longtemps. Je le sais, j’étais comme ça avant.) On a l’impression qu’on n’est plus la bienvenue dans nos cercles d’ami (e)s.


Incontestablement, on manque de confiance en nous. On se trouve grosse, nos hanches sont larges, nos seins sont gros et lourds, donc pendants. On n’a pas souvent le temps de s’arranger, de prendre une douche… (Il est donc très gênant de rencontrer une amie par hasard, au resto-déjeuner du coin.)


En contre partie, on est tellement frustrée intérieurement lorsque nos amies parlent constamment de leurs sorties magasinage entre filles, spectacles que vous rêviez de voir, petit resto cool de la rue Saint-Denis et surtout de leur sortie de la semaine dans un bar. C’est encore plus dommageable psychologiquement lorsqu’elles ont dansé et bu. Et se sont faites cruiser.


Dans la tête d’une nouvelle mère, aucun autre homme que son conjoint ne portera plus jamais les yeux sur elle (et même lui doit être moins attiré par cette grosse patate qui est couchée à sa droite dans le lit). Ce n’est pas qu’elle veuille commettre l’adultère… Elle veut seulement sentir qu’elle est encore une femme et qu’elle peut encore séduire, sans faire quoi que ce soit de plus que d’être là.


Ce doit être ça la crise de la trentaine.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas capable de lire tout ton texte, est-ce normal?