Sauf que les cheveux jaunes ça ne fait pas bien à tout le monde.

mardi 14 août 2007

Frais du Québec.

Fermez les yeux.

Imaginez-vous à la campagne au milieu d’un champ de maïs. Le feuillage doré des épis éclate sous les rayons du soleil. Le vent est frais, mais votre peau est brûlante. Vous marchez tranquillement, écartant les gerbes, dans le but de trouver celle que vous déballerez tel un cadeau. Un cadeau de la Terre, nourrissant et délicieux.

Vous trouvez enfin un épi qui vous semble parfait. Ni trop gros ni trop petit. Vous épluchez ses feuilles et découvrez une chair jaune, ferme et tendre à la fois. Vous prenez une respiration profonde pour sentir un effluve juste assez sucré. De la salive coule comme un ruisseau dans votre gorge.

Votre maison est au loin. Plus elle se rapproche, plus votre ventre crie. Rien ne pourra vous arrêter. Vous espérez qu’il n’y ait personne à la maison. Vous commettrez cet acte seul, tel un petit animal affamé.

Ouf! Personne. Vous dépouillez les dernières feuilles dans le jardin. Vous prenez votre meilleur chaudron et laissez mijoter à peine une dizaine de minutes. Vous sentez son odeur imprégner la pièce, vous savez qu’il sera juteux et frais. Vous êtes tenté d’y ajouter beurre et sel, mais ce serait un sacrilège.

Enfin, mordez, mastiquez, dégustez, dévorez-le. Mais prenez votre temps, car la saison du maïs ne dure pas longtemps.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

:-)